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Arkéa Ultim Challenge Brest 2024, une formidable vitrine pour les composites

La première édition de l’Arkéa Ultim Challenge part dimanche, 7 janvier, de Brest. Elle met aux prises 6 skippers sur des bateaux Ultim 32/23 pour un tour du monde en solitaire sous haute tension. Le trimaran « volant » SVR Lazartigue de Tom Laperche capte beaucoup d’attention.

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L’Arkéa Ultim Challenge Brest 2024 se présente comme l’épreuve de tous les superlatifs. Ses six « géants des mers », des Ultim 32/23 réaliseront un tour du monde sans escale au gré d’un parcours Brest-Cap de Bonne-Espérance-Cap Leeuwin-Cap Horn-Brest. Au passage, on peut rappeler que la Classe Ultime est récente dans la mesure où elle a vu le jour en 2010 sur la Route du Rhum, la transat voulant s’ouvrir aux grands multicoques pour leur redonner un nouvel élan. Pour le bonheur de Franck Cammas et son maxi-trimaran Groupama, signé VPLP, puis de Loïck Peyron sur le même bateau devenu Banque Populaire VII. Ce sont les riches heures du Collectif Ultim (Banque Populaire, Macif, Sodebo, etc.) qui opte pour des bateaux compris entre 23 m et 32 m (la hauteur est limitée à 37 m). Ce choix sera reconnu par la Fédération française de voile début 2018.

Une dream team VPLP Design, GSEA Design, CDK Technologies et MerConcept au chevet de l’Ultim SVR Lazartigue

La Classe Ultim représente un écrin formidable pour les matériaux composites, avec ses gigantesques bateaux au poids maîtrisé volant sur la mer sur la pointe de leurs foils. Et après bien du suspense, l’Ultim SVR Lazartigue prendra bien le départ de la course, puisqu’il a été remis en mer le 4 janvier 2023 à Concarneau. Il y a un mois et demi, de retour de la Transat Jacques Vabre, le bateau a comme de coutume passé des tests qui se sont révélés plus alarmants que prévu. En effet, le passage des ultrasons met à jour une avarie structurelle au niveau du bras avant tribord. En clair, une fissure qu’il fallait absolument pouvoir réparer. Les experts de VPLP Design, GSEA Design, CDK Technologies et MerConcept ont relevé le défi, permettant à Tom Laperche, benjamin de la course à 26 ans, de prendre le départ. Il sera accompagné par Charles Caudrelier (maxi Edmond de Rothschild), Eric Péron (Ultim Adagio), Anthony Marchand (Actual Ultim 3), Armel Le Cléac’h (maxi Banque Populaire XI) et Thomas Coville (Sodebo Ultim 3).

Un stress test ultime pour les pièces des bateaux

Les Ultim de dernière génération bénéficient d’une structure portante largement optimisée, ce qui leur permet de voler à partir de 12 nœuds, et jusqu’à environ 25 nœuds réels avec 3 m de vagues. Au-delà, on parle de « skimming ». Dans les conditions de vent les plus favorables à la performance, les Ultim peuvent atteindre une vitesse moyenne de 35 nœuds marins, soit environ 65 km/h, avec des pointes à 45 nœuds, soit plus de 80 km/h !

Inutile de préciser que la sécurité des skippers constitue un enjeu clé dès la conception des bateaux. Par ailleurs, les pièces des Ultim sont soumises à des contraintes extrêmes, ce qui explique aussi que ces géants des mers soient souvent victimes d’avaries. À ce niveau de performances, même si les progrès techniques sont manifestes, de même que ceux des skippers et de leurs équipes en gestion du risque en course, on flirte toujours avec la limite surtout dans le cadre d’une compétition.

More information www.arkeaultimchallengebrest.com